Chers Paroissiens,

Comment vivre une nouvelle année paroissiale ?  Nous avons tous (vous et moi) été éprouvés, et nous le sommes encore, par la vie que nous menons depuis bientôt deux ans. Cette crise sanitaire nous a fait bouleverser nos petites habitudes bien réglées.

En ce temps qui a commencé une nouvelle année paroissiale, je souhaite que chacun d’entre nous puisse répondre à l’exhortation de saint Paul dans la lettre aux Ephésiens ;

« fortifiez en vous l’homme intérieur  » (Ep 3,16)

 » Parler de la vie spirituelle, c’est aussi s’exposer personnellement. Car on ne peut demander à un aveugle de parler de peinture ou à un sourd de disserter sur la musique. »

Je serai humble dans mon approche, car je reconnais que je ne sais pas prier. Bien souvent ma prière est de demander au Seigneur, comme les apôtres le firent, de venir à mon aide pour m’apprendre à prier comme il faut. Parler de la prière et de l’intériorité, c’est aussi se livrer aux autres. Pourquoi parler d’intériorité plutôt que de prière ? J’ai la conviction que notre monde entraîne une grande dispersion, une fuite de l’homme à l’extérieur de lui. Nous n’avons jamais eu autant de « distractions » ou de « divertissements » au sens où Blaise Pascal l’entendait, c’est-à-dire de choses qui nous détournent de l’essentiel.

 

L’intériorité est cette capacité de l’homme qui lui permet de vivre dans la vérité sans fuir le présent. Elle est cette source de vie qui jaillit en lui car elle le rattache à l’éternité. L’intériorité est une de ces valeurs qui permet de prendre conscience de sa personnalité, d’apprendre à regarder, observer, admirer, de « sentir et goûter les choses intérieurement », de remercier, de pardonner, de dépasser l’immédiateté perceptible. Elle permet à chacun de se déconnecter des sollicitations immédiates du monde pour se retrouver seul à seul avec lui-même, se créer un espace et un temps pour le repos, le rêve, l’imagination, la réflexion, la prière. »

Et si cette année nous fortifions l’homme intérieur qui est en nous ? Avec quels moyens, me direz-vous ?

Les moyens, nous les avons : le Sacrement de l’Eucharistie : se décider à mettre Dieu à la première place dans notre vie chrétienne. C’est -à- dire que notre vie se construise autour de la messe dominicale et non le contraire. « Si j’ai le temps et pas d’autres activités, j’irai à la messe. »

 

Le Sacrement du Pardon, qui n’est pas assez utilisé : me confesser régulièrement pour renouveler en moi la vie baptismale.

Voilà deux sources d’une même grâce ; notre vie intérieure sera complètement renouvelée si nous essayons humblement de vivre ces deux sacrements

Vous voyez, nous avons de quoi grandir ensemble !

Belle année, nous prions pour vous.

Père Yves Joseph BRISE

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